Author: Anne-Sophie
ClassPass, ma nouvelle façon de faire du sport à New York
Expatriation : What are you running from?
C’est une question que l’on m’a posée plus d’une fois en dix ans d’expatriation. A quoi est-ce que tu essaies d’échapper ? C’est une blague, bien sûr, mais j’avoue queça résume un peu ma vision de l’expatriation. Une envie de ne pas se laisser cantonner par le monde tel qu’on le connaît, une soif d’ailleurs, d’autre chose. Un besoin de découvrir une autre version des faits, de se réinventer ailleurs.
Le début de cette série sur l’expatriation, c’est par ici
Le Point – Vivre New York
En Images # 22 – New York
L’expatriation pour tous
Au fil des années, j’ai passé des heures et des heures sur les sites de département d’immigration autant pour l’Australie que les Etats-Unis. Et je peux vous dire que c’est ennuyeux à mourir. Ils sont en général mal fichus, utilisent un langage légal à peine compréhensible, et il est facile de passer à côté d’un visa qui conviendrait mieux à son cas. Mais, à moins d’embaucher un avocat d’immigration, c’est un peu un passage obligé, et on ne peut pas se baser sur son voisin, chaque cas est unique. D’ailleurs, parmi tous mes amis expats à New York, il y en a très peu qui ont le même visa. Et puis, bien sûr, il y a toujours la possibilité de s’expatrier au sein de l’Europe. On ne s’en rend pas forcément compte, mais pouvoir aller vivre en Espagne, en Suède ou en Grande-Bretagne avec un minimum de paperasse est une vraie chance que beaucoup de non-européens nous envient.
Sauf que voilà, s’expatrier, cela demande un travail énorme. Pour partir en stage à Amsterdam, j’ai passé six mois à envoyer des candidatures en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas (je faisais une fixation sur les pays nordiques, au cas où vous n’aviez pas remarqué), tout en préparant mes arrières et en postulant aussi à des stages sur Paris. J’ai persisté encore et toujours, y consacrant tout mon temps libre (en dernière année de master avec deux petits boulots à côté), malgré les réponses négatives (quand il y avait une réponse tout court). Finalement, je n’ai obtenu mon stage qu’en harcelant presque la seule et unique personne qui m’avait dit qu’il avait peut-être éventuellement une possibilité au sein de son agence.
Pour Melbourne, j’ai préparé mon visa des mois à l’avance, bien avant de partir. Et une fois sur place, j’ai passé des week-ends entiers à construire mon dossier. Vous pouvez lire mes péripéties ici.
Notre déménagement à New York, ça a été un an de travail. Je dis “de travail” car c’est exactement ça, un boulot presque à temps plein : vendre ses meubles et la majorité de ses affaires, recueillir des devis pour les déménageurs internationaux, étudier toutes les possibilités de visa et prendre des décisions importantes très rapidement pour pouvoir les obtenir, boucler sa vie entière dans un pays, et déjà la construire dans un autre. Sans parler du fait que pendant six mois, on a oscillé entre deux choix, Paris et New York, et que cela a probablement été une des décisions les plus difficiles à prendre, les deux options présentant de gros inconvénients (et des avantages, aussi, bien évidemment).
Alors, quand une copine m’a envoyé un email le lendemain de ses 31 ans, pour me dire que cela fait longtemps qu’elle pensait à partir un an en Australie et qu’elle aimerait que je la conseille* sur le visa vacance-travail**, j’ai eu du mal à le croire. A deux jours près, elle avait raté la date butoir pour l’obtenir, tout ça parce qu’il ne lui était pas venu à l’esprit de se renseigner avant.
J’en reçois de temps en temps, des emails de ce genre. Souvent, il y a une petite phrase du genre “tu as tellement de chance d’avoir pu le faire, toi !” et ma réaction est toujours la même. Partir à l’étranger est la meilleure chose qui me soit arrivée, et je le conseille vivement à tous ceux qui y pensent. Mais non, ce n’est pas une chance. Il n’y a rien de bien chanceux dans le fait de partir vivre à l’étranger. Il faut savoir saisir les opportunités, être prêt à faire des sacrifices, et souvent bosser dur pour monter son projet.
A suivre…
Astuces penderie
Tout d’abord, j’ai arrêté les grands nettoyages de printemps. Sur le principe, c’est super, et ça fait un bien fou de faire le vide ou de retrouver une pièce que l’on avait oublié. Mais en pratique, cela implique de se bloquer une demi-journée et de rester motivée jusqu’à ce que tout soit trié, rangé, ou mis de côté. Bien souvent, je craquais avant la fin et finissais avec une pile de fringues par terre sans savoir quoi en faire. Mon nouveau truc, c’est le tri par catégorie. Dès que j’ai une demie-heure de libre, je m’attaque à un type de fringues/accessoires et un seulement. Dernier en date : mes jeans. Hop, je les sors tous, les essaie les uns après les autres, décide de leur sort sur l’instant (résultat : deux donnés, un jeté), les replie et empile par couleur puis en profite pour les transférer dans un nouveau tiroir. Au fur et à mesure des mois, je passe d’un catégorie à l’autre et finis avec le même résultat : un tri complet de ma penderie. Mais sans avoir l’impression d’avoir perdu une belle après-midi.
Lors de mon passage à Melbourne, je visite la maison fraîchement rénovée d’amis à nous. En faisant le tour, je tombe en pâmoison devant le walk-in closet. Il est immense, mais il est aussi plein à craquer. La copine en question est un peu trop accro au shopping (on en connaît d’autres) et son mari a instauré une nouvelle règle : celle des cintres à l’envers. Le principe : au départ, tous les cintres sont accrochés à la barre par en-dessous (au lieu de par-dessus), c’est-à-dire que le bout du crochet fait face à l’extérieur de la penderie (je ne sais pas si je suis très claire, regardez plutôt les photos). Dès qu’une pièce est portée, on remet son cintre à “l’endroit”. Au bout de six mois, toutes les fringues qui sont encore sur des cintres “à l’envers”, doivent être données (ou vendues ou jetées selon la fringue, bien sûr). Ca a l’air simple comme ça, mais j’ai trouvé que c’était une idée de génie. D’abord, ça permet de se rendre compte à vue d’oeil chaque matin que l’on ne porte vraiment qu’une petite portion de sa garde-robe. Ensuite, ça encourage à porter des pièces que l’on a délaissées. Si on a envie de les garder dans six mois, on n’a pas le choix, il faut que leurs cintres puissent repasser à l’endroit. Enfin, ça décourage un peu de faire du shopping. Quand on voit chaque matin que l’on a plusieurs chemises que l’on n’a pas encore portées cette année, ça culpabilise un peu d’en ramener une autre à la maison.
* Désolée pour la qualité médiocre des photos. C’est encore plus pathétique car j’ai tout le matos pro à la maison, mais, non seulement je ne ne sais pas m’en servir, mais en plus je n’ai pas la patience. J’admire les blogueuses qui prennent leurs tenues en photos chaque jour, j’ai tout à fait conscience du temps que ça demande !
Montauk et les Hamptons
COS in the US!
Et vous, vous aimez COS ?
En passant…
Je suis en train de boucler plusieurs projets professionnels (tout en réfléchissant aux suivants, la joie d’être freelance !) mais j’ai aussi plein de choses à raconter.